Leon Roufosse© 2009 • Privacy Policy • Terms of Use
COLLECTIONNER DES ANIMAUX EST CONDAMNABLE
Richelle, une femme retrouvée morte dans son lit, gardée par 17 chats.
Liers, retrouvée morte dans son salon, entourée de ses 52 chats, l’odeur était pestilentielle, d’éjections et litières de chats jonchant le sol.
Love Animals et de nombreuses SPA sont quotidiennement confrontées à un type d’attitude très particulière.
Celle de personnes qui n’ont pas conscience qu’elle ne respecte pas le bien-être animal et qui se laissent dépasser par leur amour des animaux en s’entourant d’un trop grand nombre d’entre eux, les gardant ainsi dans des conditions désastreuses, manque d’hygiène, de soins, de nourritures, dégradations de l’habitat etc…
Ces dernières années, le phénomène des personnes qui collectionnent les animaux est en pleine expansion.
Tout le monde a en tête cette femme, médecin, qui détient dans sa propriété plus de 500 animaux. Elle a fait la Une de nombreux médias.
Loin d’être un simple délire de dame âgée, le fait de collectionner les animaux est considéré par les psychiatres comme une vraie maladie mentale classée parmi les TOC (troubles obsessionnelles compulsifs), aussi appelé maladie de Noé.
Il s’agit d’avoir en sa possession un nombre d’animaux au-delà du raisonnable, sans se rendre compte que l’on est dans l’incapacité de subvenir à leurs besoins, hygiène, nourriture, problème de santé allant parfois jusqu’à la mort.
Cela s’accompagne chez ces personnes d’un rejet total de cette incapacité à les soigner et de problèmes relationnels ou familiaux.
Les SPA sont de plus en plus régulièrement confrontées à des personnes qui accueillent en grandes quantités et les laissent reproduire sans aucun contrôle.
Ces personnes se présentent généralement comme des protecteurs, parfois comme éleveurs, parfois les deux, souhaitant sauver tous les animaux en détresse. Pour se faire, elles sont présentes sur Facebook et sur de nombreux groupes et forum, visitent les refuges et épluchent les petites annonces pour adopter, acheter et parfois en vendre ou en échanger. Nourritures non adaptées, hygiène catastrophique, aucune quarantaine, contamination et décès en cascade, mais souvent le collectionneur d’animaux vit dans le déni total, persuadé qu’il aide et sauve les animaux.
Présent sur tous les réseaux sociaux, il a travaillé insidieusement pour se forger une image destinée à se faire respecter et bien souvent, il a de nombreux supporters, amis Facebook et autres réseaux sociaux.
Il arrive même qu’en se présentant comme sauveur d’animaux, il a obtenu un agrément et collectionne sous un nom pompeux, home, sanctuaire, chenil etc….
Détenir plusieurs animaux ne fait pas forcément de vous un malade tant que vous pouvez soigner et détenir dans de bonnes conditions, mais les adoptions à outrance peuvent vite submerger les personnes les mieux attentionnées du monde. Beaucoup de SPA font bien leur travail et il ne faut pas vouloir à tout prix se substituer à elles et vouloir tout sauver.
Si les animaux sont les premières victimes, les humains peuvent également être affectés, les possibilités de contagions sont bien réelles er un collectionneur peut arriver à négliger sa santé et sa famille pour ses animaux.
Il arrive aussi régulièrement que le collectionneur se livre à des actes de perversité sur les animaux. Nous avons même connaissance d’une cruelle collectionneuse, récidiviste qui inflige des souffrances atroces aux animaux en pratiquant elle-même des actes chirurgicaux. Depuis des années, elle est présente sur tous les réseaux sociaux et sans aucun respect de la législation en vigueur, elle accueille, vend et échange des animaux.
Christian ROUFOSSE