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CAGNOTTES : LES CHIHUAHUAS CABOSSÉS, UNE CAUSE QUI MARCHE BIEN : EXAMEN D’UN MODE D’EMPLOI
Le gourou écrit ses commentaires hypocrites avec son cœur. La sincérité explose au travers de son style. Il n’hésite pas à romancer, à planter un faux cadre fictionnel, à réaliser des vidéos où il pleure en parlant de ses filles enlevées à son affection, alors que quelques jours avant l’évènement, elles étaient exposées à la vente sur Facebook.
Cela peut paraître surréaliste, mais le nombre de « J’aime » et le résultat des cagnottes montrent que cette manière de présenter la demande reçoit l’assentiment du public et des internautes. Le gourou, sans avoir l’air « magnifie » le geste des internautes donateurs. Il les manipule, chante leurs louanges, les rend importants en leur manifestant une fausse gratitude et un faux respect. Ils se sentent utiles.
La relation virtuelle qui se noue entre le gourou et ses fans est ambiguë. Les internautes se disent touchés, émus mais en même temps, se considèrent comme des privilégiés. Ils sont l’âme du gourou et se suivent dans toutes ses dérives.
Quand ils comprennent enfin qu’ils ont été manipulés, roulés et demandent une explication, ils sont bloqués et atomisés par la meute qui les pourchasse sans arrêt sur le net, les menace, les insulte etc
Quand une cagnotte et une cause sont abouties, la maître félicite et dans la discussion glisse la phrase « Et si l’on remettait ça ». La meute fait le reste et revient à la charge. Humblement, le gourou s’incline : « OK, je vois bien que sans moi vous n’y arriverez pas » et c’est reparti, la meute est remotivée. Le plus gros mensonge du maître lui vaut au minimum 500 à 600 « J’aime ».
Sur le net, 4 collectes ou cagnottes sur 5 sont fausses. Sans vous, ce chien avec une patte tranchée par une machette va mourir, ce hérisson doit être opéré d’urgence, Mister D a besoin de 3 ou 4 opérations, un chien aveugle doit être opéré. Derrière ces cagnottes, on retrouve toujours les mêmes noms « Le cœur des internautes n’en finit pas de saigner pour de fausses causes ».
Le ministère des affaires économiques, de la justice et de l’intérieur se sont penchés sur ce cas. C’est l’arrêté royal du 22/09/1823 de Guillaume, Roi des Pays Bas, qui régit encore aujourd’hui les collectes à domicile. Les autres doivent être approuvées par l’administration communale, la députation permanente, le ministère de l’intérieur ou des affaires économiques, selon la région ou la cause visée.
Naturellement, en 1823, le législateur n’avait pas prévu l’explosion d’Internet. Rien n’est prévu pour les collectes sur le Net.
Le cas Ponthir et quelques autres ont déclenché des réactions et Madame Charlie a affirmé que des propositions de lois vont être déposées pour réglementer les collectes de fonds sur Internet et revoir l’ensemble de la législation en la matière.
Quand ! Elle n’en sait rien car l’Europe a aussi son mot à dire. En attendant, les Ponthir et les autres faux 3 pattes peuvent pratiquement tout se permettre sur le net en général et sur Facebook en particulier. Peut-être Monsieur Di Antonio pourrait-il émettre un avis ? Mais, ce domaine n’est pas le sien et malgré sa bonne volonté, il ne peut agir que dans les limites de ses compétences.
Léon ROUFOSSE