Leon Roufosse© 2009 • Privacy Policy • Terms of Use
BIENTOT L'HIVER ! !
Les pigeons de Liège et d'ailleurs vont-ils ?
Depuis des siècles qu'ils égayent nos villes, les pigeons ont toujours eu quelques ennemis farouches et des milliers d'amis.
A Liège, le traité de tolérance qui leur accordait droit de cité est rompu. Un arrêté communal interdit aux Liégeois de donner à manger aux pigeons sur la voie publique, le bord des fenêtres et en principe en tous lieux où les malheureux volatiles de la cité ardente viennent attendre la main charitable de tant d'anonymes amis.
Le problème des pigeons de Belgique et de Liège en particulier ne date pas d'hier. J'entends le problème que pose aux administrations diverses la présence de ces aimables bêtes que l'on dit symbole d'amour et de paix.
Gracieux mais sans gêne, ils ont évidemment le tort de déshonorer nos monuments et nos statues par leurs fientes (comme si d'ailleurs la pollution atmosphérique, le gaz des voitures et les vomissures des ivrognes ne souillaient pas davantage).
Personne ne songe à nier le fait que les pigeons soient trop nombreux : environ 30 000 à Liège. La positionde l'administration est claire : tout mettre en œuvre pour donner satisfaction aux multiples plaintes qui lui arrivent : les pigeons nichent sous les toits, dans les anfractuosités des maçonneries, en bandes importantes et bruyantes. Ils déposent leurs fientes partout, salissent les façades d'immeubles, les balcons, les' verrières, obstruent les gouttières et les chenaux et causent d'importants dégâts: plusieurs centaines de milliers de francs chaque année. De plus leur état' sanitaire est généralement mauvais,' un certain nombre d'entre eux sont porteurs d'un virus proche de celui de la psittacose qui peut transmettreà l'humain une maladie grave, l'ornithose.
Bien sûr les pigeons sont trop nombreux à Liège et ailleurs; bien sûr ils sont sales (comme tout ce qui vit). Mais les Belges et les Liégeois en particulier ne sont-ils pas chargés d'impôts justement pour payer le nettoyage des villes?Bien sûr les pigeons sont parfois malades (comme tout être vivant sous-alimenté dans la pollution de nos villes), mais il est temps de détruire la légende de l'ornithose, maladie réputée transmissible par le pigeon. A ce sujet l'Institut Pasteur est formel : l'ornithose peut être en effet transmissible à l'humain par le pigeon mais également par toutes les volailles en général (par exemple les poussins de Pâques) et aussi par certains mammifères tels que souris, bovins, etc.
Une solution : la graine stérilisante
Les pigeons nés ont le droit de vivre et d'être nourris. C'est une logique que notre administration devrait comprendre. Nous sommes d'accord avec l'administration, elle dit qu'il y a trop de pigeons, mais les détruire et les affamer est une solution bien sévère et bien injuste qui risque de rendre bien impopulaires les dirigeants de la cité ardente. Les pigeons ont quelques centaines d'ennemis, mais aussi des dizaines de milliers d'amis.
Il faut trouver une solution sans douleur et sans tuerie au surnombre des pigeons. Cette solution, la graine stérilisante qui freine l'ovulation de la pigeonne existe. Mme Roufosse, au nom de la Chaîne Bleue Mondiale la suggère depuis de nombreuses années. Donner cette «pilule aux pigeons ne coûterait pas plus cher que de les capturer. Le taux des naissances devrait diminuer d'environ 60 %, ce qui laisse une marge de reproduction suffisante. Avec cette solution on pourrait être assuré que progressivement le problème serait résolu.
Comment expliquer que nos villes ne choisissent pas la voie du progrès en adoptant une méthode scientifique? Qui profite de la capture de ces milliers de pigeons ? Vont-ils vraiment tous dans les hospices ?
Une trêve pour les pigeons cet hiver
Ce sont souvent des personnes âgées, aux revenus modestes, qui nourrissent ces volatiles. Les météorologistes nous annoncent un hiver très dur. Alors s'il vous plaît, messieurs les responsables de nos administrations, laissez nous nourrir les pigeons cet hiver.
L. LIEGEOIS