ESPAGNE :Terre de vacances ou Terre de torture
Les fêtes espagnoles avec torture d'animaux et Corrida.
Les années passent, les pétitions circulent; tout cela fait sans doute bien plaisir aux taureaux, mais hélas l'actualité ne change pas.
Malgré le combat conduit par le CNPA, les associations membres et les nombreux amis des animaux, chaque année, il y a plus de 2000 fiestas en Espagne au cours desquelles hommes, femmes et enfants s'amusent à torturer et à tuer les animaux.
CALENDRIER DES FETES ESPAGNOLES AVEC TORTURES D’ANIMAUX
JANVIER :
Jetée dans le vide
Manganeses Poivorosa (Castilla/Leon). Une chèvre vivante est jetée du haut du clocher de l'église. La chèvre tombe et éclate, elle vomit du sang et la foule la traîne encore vivante à travers le village.
FEVRIER:
Ane martyre
Villanueva de la Vera (Extramadura). Monté par le villageois le plus gros et le plus lourd, l'âne traverse la ville en titubant sous les coups assenés par la foule hystérique, jusqu'à ce qu'il tombe. On lui allume alors des pétards dans les oreilles et on le matraque violemment.
Enfermés dans des pots en argile
Robledo de Chavella (Madrid). Des écureuils, des pigeons, des chiots et des chatons enfermés dans des pots sont suspendus à des poteaux. Les jeunes gens lancent contre eux de grosses pierres pour briser et blesser ou tuer les animaux avant qu'ils ne s'écrasent sur le sol.
MARS:
Tués à coups de bâton
Salas de los Infantes (Castilla/Leon). Poulets et dindons sont rues a coups de bâtons par des jeunes aux yeux bandés, au milieu des hurlements de la foule surexcitée.
AVRIL:
Lardé de coups de lances
Tordesillas (Castilla/Leon). Persécution d'un taureau par une centaine d'hommes à cheval qui le lardent de coups de lance. Un prix (Lanza de Oro) est remis par le maire de la ville à celui qui, sitôt le taureau à terre, lui coupe à vif les testicules.
Les poulets, attachés, sont frappés par des jeunes filles qui ont les yeux bandés. Les cris de l'animal sont terribles. Son agonie est longue. A la fin, on lui tord le cou ou le jette à terre pour le tuer à coups de pieds. Les prêtres du village applaudissent, ils trouvent très bien de perpétuer ce qu'ils appellent la tradition.
MAI :
Etranglés à petit feu
Benavente (Zomora). Plusieurs taureaux sont lentement étranglés au milieu des huées par une corde attachée à leur cou et tirée par 300 hommes.
JUIN:
Les yeux crevés
Coria (Caceres). La foule poursuit des taureaux à travers les rues en leur lançant des fléchettes et en visant les yeux. Lorsque les' bêtes s'effondrent, blessées, lacérées, aveuglées, elles sont châtrées, mutilées et poignardées à mort. Les participants s'enduisent du sang des taureaux dont ils exhibent les testicules à travers la ville.
JUILLET:
Battus à mort
Pozuelo (Avila). A minuit, de jeunes Espagnols chassent des taureaux à travers les rues de la ville. Lorsqu'ils atteignent l'arène, ils les battent jusqu'à l'épuisement total.
Denia (Alicante). Des jeunes, munis de bâtons, dirigent les taureaux vers les plages où ils les martyrisent et les battent.
La tête arrachée
Carpio des Tajo (Castilia‑La Mancha). Des cavaliers s'efforcent d'arracher au passage la tête des oies vivantes, attachées à une corde tendue à travers la place du marché.
AOUT:
Ecrasé sous le poids de ses tortionnaires
Torrelavaga (Cantabria). Un cochon enduit de graisse est poursuivi à travers les rues de la ville par une foule qui se jette sur lui. L'animal finit par mourir, écrasé sous le poids des poursuivants.
Les nains de l'abomination
San Sebastian de la Reyes (Madrid). Des nains torturent et mutilent des taurillons pendant des heures pour “divertir les enfants” : lorsque les animaux lardés de coups de poignards tombent et agonisent, les nains dansent sur leurs flancs pour le plus grand plaisir des bambins.
SEPTEMBRE:
La curée en tracteur
Ciruelas, Cifuente (Madrid). De jeunes vaches sont poursuivies en tracteurs jusqu'à l'écrasement délibéré.
Démembrés vivants
Peincia (Vizcaya). Des canards sont jetés à la mer et poursuivis par des nageurs qui les démembrent vivants. Ces nageurs sont la plupart du temps des enfants.
Laqueito (Vizeaya). Des oies sont suspendues par une patte à une corde tendue entre les mâts de deux bateaux. Des barques naviguent entre les deux bateaux et leurs passagers s'amusent à arracher la tête des oies vivantes.
Les cornes en flamme
Puebla de Fanais (Valencia). “El Toro del Fuego”. Les cornes des taureaux sont enduites de goudron et enveloppées de linges imbibés de pétrole puis enflammées. Tous les habitants les frappent au passage et leur lancent des briques et des bouteilles du haut des balcons. Ils meurent lentement, dans d'atroces souffrances.
Châtrés à vif
Algete (Madrid). A la fin des corridas d'amateurs, on coupe à vif les testicules des taureaux épuisés tombés à terre, mais encore bien vivants.
“Olé”, cri de ralliement des sadiques
Candas (Asturias). Les taureaux sont martyrisés sur les plages. S'ils ne se noient pas, ils sont achevés à coups de couteaux.
Budias (Guadalajara). La foule charcute les taureaux à coups de lances ou les bat à l'aide de poteaux. Les animaux, dont les pattes sont cassées, doivent souvent être abattus.
OCTOBRE:
Lapidés à mort
Fuenlabrade (Madrid). Quatre animaux sont tués chaque jour, aussi bien des taureaux que des vaches. Poignardés, lacérés par la foule tout au long de la journée sous un soleil brûlant, des tiges acérées enfoncées dans tous leurs orifices, les animaux se vident lentement de leur sang.
NOVEMBRE:
Membres brisés, jetés dans le vide
Igea (La Rioja). On brise les membres à de jeunes veaux, puis on les jette dans le vide, du haut d'une plate-forme.
et de tout temps
Chiens lévriers pendus aux arbres
En Castille, dans les provinces de Léon de la Manche en particulier, dans les montagnes entourant Tolède à Albacete, en Extramadure dans la province de Madrid en Andalousie, il est habituel de pendre ces chiens lorsqu'ils ne donnent plus satisfaction à leur maître. Ce sont en majorité des chasseurs qui lorsqu'ils veulent se débarrasser de leurs chiens, emploient ce procédé pour les éliminer.
Ces personnes sans scrupule et barbares pendent les lévriers de telle façon qu'ils peuvent encore toucher le sol de leurs pattes. Ils agonisent ainsi jusqu'à épuisement de leurs forces et finissent par mourir, après un calvaire qui peut durer plusieurs jours.
CORRIDA : Déroulement d'une corrida
Les photos et textes qui suivent nous ont été transmis en 1986 par l'Office du Tourisme espagnol. Il s'agissait d'une réaction à la grande campagne anti-corrida conduite depuis 1983 par Christiane Roufosse, inspectrice Chaîne Bleue Mondiale qui avait osé dénoncer les lâches procédés employés pour diminuer l'ardeur combative et la puissance du taureau.
Les autorités espagnoles présentent dans leurs communiqués la corrida comme quelque chose de merveilleux. A les lire, on aurait l'impression que le taureau meurt en héros sans souffrance aucune.
La souffrance de la pauvre bête est hélas bien réelle, il faut en faire prendre conscience au monde entier, il faut faire bouger les pouvoirs publics espagnols. Utilisons la seule arme à notre disposition : BOYCOTONS TOUT CE QUI VIENT D'ESPAGNE. NE METTONS PLUS LES PIEDS SUR LE SOL DE CE PAYS TANT QU'IL EST SOUILLE PAR LE SANG DE MILLIERS DE PAUVRES BETES INNOCENTES.
Plus de 50.000 signatures figurent sur la pétition que Christiane Roufosse a fait circuler de 1983 à 1987.
Aujourd'hui, il faut faire mieux, c'est 100.000 lettres au moins faisant part de nos intentions de boycotter tous les produits espagnols qui doivent arriver avant la fin de l'année sur le bureau des souverains espagnols. Leurs adresses ainsi qu'un projet de lettre figurent en page 11 de ce magazine.
COMMENCEMENT D'UNE COURSE DE TAUREAUX
La course de taureaux commence avec un très spectaculaire défilé de tous les participants qui, en formation parfaite, se dirigent vers le Président, l'arbitre de la course, en le saluant tête nue (découverte).
Le cortège est précédé par deux cavaliers (alguacilillos), montés sur des chevaux et après, en premier rang, les trois "toreros" suivis de leur équipe "cuadrilla", aides (peones), les "picadores" et le reste du personnel subalterne, qui doit intervenir dans l'arène.
La course se compose de différentes parties ou "suertes" :
Capa, Varas (picador), Banderilles, Muleta et la Muerte :
Sortie du taureau
Le Président donne l'autorisation de commencer la "corrida" en agitant un mouchoir blanc, aussitôt sonnent les clairons, l'arène restant sans personne, par précaution.
Tout de suite, le chargé des "torilles" ouvre avec toute la prudence la porte, et le premier taureau sort en courant, disposé d'enfoncer tout ce qui se présente comme obstacle devant lui.
Suerte de varas
De nouveau sonnent les clairons et à continuation, sortent deux chevaliers montés à cheval, munis d'une pique (vara).
Les peones reprennent le taureau et, en le trompant, le mène en face du picador que le taureau attaque et le chevalier le retient avec la pique qu'l brandit.
Cette preuve sur le taureau s'exécute pour constater sa bravoure et diminuer sa férocité.
Banderillas
Pour inciter le taureau, dans le cas où pour son antérieure action avec le chevalier (picador) sa férocité se soit déjà trop diminuée, un "banderillero" (aide) et des fois le même torero, attestant un courage extraordinaire, sans aucune protection, rappelle le taureau et quand, celui-ci alors veut l'attaquer, avec une feinte, il contourne le taureau et lui enfonce dans son cou deux petites banderilles, parées avec des rubans de vives couleurs, dans son cou.
Brindis
Encore une fois sonnent les clairons et les picadores se retirent. Le torero, très arrogant et en grande tenue, s’avance vers la Pr2sidence pour demander permission de tuer le taureau et offre en même temps le travail qu’il va réaliser, à une personnalité, au public en général, à un ami ou à une dame de sa connaissance, en remettant son chapeau, appelé « montera ».
préparation de la mort du taureau
Le torero, portant dans ses mains une étoffe rouge, « muleta » s’approche du taureau et lui donne une série de passes avec la droite et la gauche, vivement applaudies du public si elles sont courageuses et artistiques.
Pour suivre, nous vous donnons les plus fondamentales des passes exécutées et leur dénomination.
La mort du taureau
C’est la phase la plus valorisée du travail du torero car, s’il a bien actué jusqu’à ce moment, mais n’a pas la chance de finir avec le taureau à la première intervention, son travail sera moins qualifié.
C’est le moment où se calibre si un torero est vraiment artiste et courageux.
Pour une mort rapide et un succès complet, l’épée (estoque) doit s’introduire dans l’endroit précis, qui est le garrot (la cruz), c'est-à-dire le point le plus haut du dos de l’animal.
Si l’animal seulement chancelle et n’arrive pas à tomber, on utilise une autre épée appelée « descabello » en la lui appliquant dans la nuque ; alors le taureau tombe et un aide lui donne le coup de grâce.
Trophées et manifestations
Le torero, suivant son actuation, sera récompensé d’accord à ce qui suit :
- Si pendant la corrida, il réalise un travail excellent, on l’applaudit et la musique joue.
- Si il n’actue pas bien, sifflements.
- Si une fois mort et retiré le taureau, le public juge qu’il n’a rien fait de particulier, on l’oublie.
- Si son actuation a été bonne, le public applaudit.
- Si l’ensemble de son travail a plu beaucoup, le torero avec ses aides fait le tour de l’arène recevant encore l’applaudissement du public (voir la gravure à droite).
- Si son travail a été supérieur, il reçoit une oreille du taureau mort.
- S’il a été brillant, les deux oreilles.
- Devant un succès exceptionnel, les deux oreilles et la queue.
Parfois, l’enthousiasme lui fait faire le tour de l’arène et même par les rues de la ville.
La traînée du taureau
Un tronc de mules (mutillas) richement paré et conduit par plusieurs hommes, traînent le taureau en le retirant de l’arène.
Pendant cette traînée, le taureau mort reçoit des démonstrations du public qui l’applaudit suivant le jeu qu’il a donné.
S’il était bon, on l’applaudit.
S’il ne l’était pas, on siffle.
S’il a été satisfaisant, brave et noble, avant d’être retiré, les mulilleros traînent lentement le taureau mort en faisant le tour complet de l’arène, recevant des ovations.
Rejoneo
Le « rejoneo », c’est la tauromachie à cheval, avec le même règlement que celle à pied. Les mêmes parties ou « suertes ». les distinctions et trophées, autant pendant qu’à la fin de la « corrida » sont aussi les mêmes.
Le rejoneador est obligé de savoir exécuter le tauromachie à pied, car, dans le cas qu’il ne puisse tuer le taureau de son cheval, il doit démonter et , avec le mutela et son épée (estoque), donner la mort à son taureau.
le rejoneo est d’une beauté extraordinaire, car le cheval dressé particulièrement et avec son élégance caractéristique, joue un rôle prépondérant, presque le rôle principal.
Si l’Office du Tourisme espagnol trouve qu’une corrida est d’une beauté extraordinaire, en ce qui nous concerne, nous estimons qu’il s’agit d’un relent d’un bas folklore indigne d’un peuple civilisé.
Écrivez votre indignation aux autorités espagnoles. Lettre type en page 11 de ce magazine.
Combat de lumiere ou honte d’un pays
Chaque année ± 20.000 taureaux sont lentement torturés et poignardés devant une foule frémissante de plaisir avide de sang qui hurle des « olé » retentissants.
Typiquement espagnol, née dans ce pays au cours des siècles où elle s’est développée la corrida c’est hélas étendue en Amérique latine et au sud de la France.
Entre 1983 et 1987, Christiane Roufosse en collaboration avec le conseil national de la protection animale, la ligue belge des droits des animaux et la chaîne bleue mondiale avait tenté de mobiliser les amis des animaux. Elle avait fait circuler des pétitions et recueillis plus de 50.000 signatures contre les corridas.
Suite à un article paru en 1986 dans Animaux Contact et que nous reproduisons intégralement en page 12 de ce magazine, l’Ambassade d’Espagne avait été assaillie de lettres de protestations. Pour la première fois, quelqu’un osait dénoncer les lâches procédés qui étaient utilisés pour diminuer l’ardeur du taureau.
Le gouvernement espagnol avait réagi en faisant un communiqué qui n’avait convaincu personne. Voici brièvement la communication faite par le gouvernement reçue par Christiane Roufosse en 1986 :
La corrida a connu des crises. Des procédés ont été utilisés pour permettre à certains matadors de briller sans danger excessif mais la nouvelle génération a renoué avec la tradition. Les procédés décrits dans vos publications n’ont soit jamais existés ou ont définitivement abandonnés les arènes.
Les combats, de nos jours, ont retrouvé toutes leurs noblesses originelles, quand s’affrontent des toreros et des toros de classe.
Les toros sortent d’élevages spécialisés qui, depuis des générations, ont à sélectionner des femelles et étalons pour produire des animaux puissant et courageux qui font la fierté de l’Espagne.
Avant d’être admis à l’honneur du combat, ils sont passés par un certain nombre de sélections dès leur naissance jusqu’au moment où ils sont entrés dans le chiquero.
Pendant 5 ans, ils ont mené une vie de prince, libre dans les grands espaces de pâturages. Ils meurent en beauté en combattant au grand jour, au lieu d’être égorgés anonymement à l’abattoir, comme les bœufs qui n’ont connu de l’existence que labeur et peine.
Cette mise au point était accompagnée d’une note expliquant le déroulement d’une corrida et d’une plaidoirie sur le folklore, les traditions et les coutumes.
Conclusion
Toutes les coutumes sont monstrueuses et indignes de notre civilisation. Ceux qui tolèrent sont aussi coupables que ceux qui les pratiquent à commencer par le roi Juan-Carlos et la Reine Sophie.
Il faudra du temps et de la persévérance pour obtenir l’abolition de ces horreurs mais les amis des animaux ne relâcherons pas le combat et pour le prouver, écrivez votre indignation aux adresses suivantes :
Sa Majesté la Reine d’Espagne
Palacio de la Zarzvela
Madrid – Espagne.
Son excellence l’Ambassadeur d’Espagne
Rue Montoyer
Bruxelles.
Office Espagnol du Tourisme
Rue de la Montagne, 8
1000 Bruxelles.
Ambassade d’Espagne
Chancellerie
Rue de la Science, 19
1040 Bruxelles.
Ambassade d’Espagne
Attaché d’éducation
Rue l’Couroulile, 25
1030 Bruxelles.
Sn D.Ignacio- Fuejolugo
Secretario General de Turisma
Maria de Molina, 50
28006 Madrid.
Inutile de faire de longues lettres, une seule ligne suffit. Lettre type à recopier et à expédier aux adresses ci-dessus.
Nom et adresse Date
Monsieur,
Nous portons à votre connaissance que nous boycotterons tous les produits d’origine espagnole et que nous ne prendrons plus de vacances dans ce pays tant que son sol sera souillé du sang des pauvres bêtes.
Signature,
Voici intégralement reproduit l’article publié en 1986 dans Animaux Contact et qui a valu une mise au point des autorités espagnoles.
les horreurs de la corrida
Si le taureau n’était pas drogué, il sortirait, à tous les coups, vainqueur de l’arène !
Il n’existe plus de grands toreros capables de mettre à mort « en grands seigneurs ». Si l’on peut s’exprimer ainsi.
La corrida est un spectacle décevant, révoltant, de cruauté gratuite et de désordre quand ce n’est pas de couardises. Combien connaissent les procédés déloyaux employés pour diminuer l’ardeur combative du taureau ?
C’est révoltant, inexplicable, mais c’est ainsi, on prépare le taureau « pour l’arène sanglante » en lui graissant les yeux afin qu’il ne puisse plus voir correctement. On lui obstrue les voies respiratoires avec du coton afin qu’il s’essouffle rapidement. Pour diminuer son ardeur et sa puissance naturelles, on le frappe jusqu’à épuisement. Ses pattes sont enduites d’un élixir qui le brûlera tellement qu’il ne sera pas capable de rester immobile ni de se laisser tomber sur le sol.
Ses cornes sont réduites de moitié pour lui enlever la force et la sécurité de cette arme naturelle.
Certains muscles du cou et des épaules sont sectionnés afin qu’il ne puisse se retourner et relever la tête avec rapidité. Une aiguille est insérée dans ses testicules. La souffrance ainsi provoquée l’empêche de se concentrer sr son bourreau.
C’est seulement lorsque le taureau est épuisé, aveuglé, ses défenses naturelles réduites de moitié, les muscles des épaules et du coup sectionnés, les organes génitaux transpercés par une aiguille que le glorieux matador ose étaler son art devant une foule cruelle et stupide avide de voir du sang, qui hurle à mort entre les « olé olé ».
La mise à mort du taureau devrait être obtenue par l’enfoncement d’une épée en plein cœur, mais il n’existe plus de toreros capables de mettre à mort de cette manière. Ils tuent le taureau en le transperçant d’une épée d’un mètre de longueur qui, au lieu de trouver le cœur, fouille les chairs, endommage son système respiratoire ; bien souvent le martyre meurt noyé dans son propre sang et, s’il ne meurt pas assez rapidement, on lui sectionne la moelle épinière.
Le sort des chevaux n’est pas meilleur. Ce sont des chevaux âgés qui, en récompense de leurs bons et loyaux services, terminent dans l’arène. Ils y vont les yeux badés et les oreilles bourrées de coton afin de ne pas percevoir le danger. Si le taureau les encorne, ils mourront et souffriront en silence, car ils ont les cordes vocales coupées.
Révoltée et écœurée par de telles pratiques inhumaines perpétrées sous le manteau de la tradition, j’ai pris contact avec les autorités espagnoles pour voir s’il n’existait aucun moyen de mettre fin à la mort des bêtes innocentes ; mais aussi à la mort de certains jeunes gens qui se sacrifient devant la foule par stupidité, par aveuglement. La télévision nous a montré, il y a peu, l’horrible spectacle de l’encornage d’un jeune matador.
Voici en résumé les réponses obtenues :
La corrida est une épreuve de chevalerie, l’Espagne ne peut y renoncer ; cette dernière fait partie de son patrimoine héréditaire.
Le taureau de combat est élevé pour l’arène. De sa naissance jusqu’à son entrée de celle-ci, il vit en prince.
Quand aux procédés décrits ci-avant, les autorités espagnoles prétendent en ignorer tout. Si elles avaient connaissance de pareilles pratiques, elles prendraient les décisions pour y mettre fin.
La fin de la réponse m’invitait à fermer définitivement mon dossier sur les courses de taureau et à militer dans mon pays en faveur des animaux qui, chaque année, sont abandonnés au moment des vacances.
Voilà, sous prétexte que la tauromachie est une sorte de culte, patrimoine héréditaire, un public fou, avide de sang, paie pour voir souffrir et tuer.
Une telle réponse ne grandit pas cette merveilleuse terre de vacances qu’est l’Espagne.
Pour ma part, je trouve inhumain et inacceptable de prendre mes vacances dans un pays qui autorise des spectacles publics où des milliers d’hommes, femmes et même enfants vont assister à la mise à mort d’une pauvre bête innocente ou, pire, à la mort d’un de leurs semblables.
L’Espagne vient de faire son entrée dans le marché commun. Le climat me semble donc favorable à la critique. Si comme moi, vous avez été révolté, écœuré par ce qui précède, alors écrivez au Parlement européen pour que ce dernier fasse pression sur l’Espagne pour obtenir l’abolition des corridas.